¿Votre chien peut-il savoir que vous êtes malade ?

Table de matières

1. Comment les chiens détectent-ils les maladies chez les personnes ?

2. Quelles sont les maladies qu'un chien peut détecter ?

3. Chiens vs. tests de diagnostic

4. Tous les chiens peuvent-ils diagnostiquer des maladies ?

1. Comment les chiens détectent-ils les maladies chez les personnes ?

La science a démontré que certaines pathologies, comme le cancer, les infections ou l’hyperglycémie, entraînent des changements dans l’odeur corporelle des personnes atteintes. Cependant, il s’agit de composés organiques volatils indétectables pour le nez humain, mais pas pour la truffe des chiens, capables de percevoir et d’isoler ces substances chimiques changeantes grâce à leur puissant double odorat.

En plus de leur puissant nez, ces incroyables animaux possèdent l’organe voméronasal, situé dans le palais et chargé de capter ces particules volatiles. Ainsi, grâce à leur remarquable outil olfactif, les chiens peuvent détecter la maladie dans l’urine, l’haleine, la sueur et les selles du patient, et ce même avant qu’un diagnostic ne soit posé.

2. Quelles sont les maladies qu'un chien peut détecter ?

Il existe des preuves scientifiques de chiens ayant détecté des maladies telles que le cancer, l’épilepsie, les infections (légères ou graves), la narcolepsie, la migraine, l’anxiété, le paludisme, la maladie de Parkinson, l’hyperglycémie ou encore l’insuffisance rénale. Ils peuvent également détecter des pathologies chez d’autres chiens (par exemple en identifiant un cancer via l’odeur de leur salive) ou même chez des cerfs (une étude a montré qu’ils pouvaient diagnostiquer la cachexie chronique en flairant leurs excréments).

Dans tous ces cas, les expériences ont été menées avec des chiens spécialement entraînés pour cette tâche, qui ont su identifier les pathologies avec une précision proche de 100 %.

Chez les humains, une étude marquante est celle du chimiste István Horváth en 2008, qui a mené des recherches pionnières avec des chiens pour détecter les tumeurs malignes de l’ovaire. En quelques secondes seulement, les animaux ont confirmé la maladie avec une précision de 99 %, alors que les tests médicaux classiques auraient pris plusieurs jours.

En 2010, un autre cas fascinant s’est déroulé au Japon avec Marine, une golden retriever de 8 ans entraînée à détecter le cancer en reniflant l’haleine et les selles des patients. Elle a identifié les personnes malades avec une précision quasi parfaite.

Enfin, il faut mentionner le beagle qui, en 2012, dans une étude néerlandaise, a réussi à isoler une bactérie résistante responsable de graves troubles digestifs, extrêmement difficile à diagnostiquer par d’autres méthodes. Ce chien a détecté l’infection en flairant directement le corps des patients, mais aussi simplement en reniflant l’air autour d’eux. Incroyable, n’est-ce pas ?

3. Chiens vs. tests de diagnostic

Conscients du puissant odorat des chiens, de nombreux scientifiques ont cherché à l’utiliser à des fins médicales, en formant ces animaux. Cette préparation peut être réalisée avec n’importe quelle race, bien que certaines soient particulièrement adaptées grâce à leur nature flexible, pacifique et sociable. C’est le cas, par exemple, de l’Australian Cobberdog.

Dans le diagnostic des maladies humaines, diverses recherches ont permis de former ce type de chiens à reconnaître les composés volatils émis par les fluides corporels des malades. Leur efficacité et leur faible marge d’erreur sont telles qu’ils participent aujourd’hui à plusieurs projets de santé dans le monde. À titre d’exemple, à l’Hospital Clínic de Barcelone, un labrador noir collabore à la détection du cancer du poumon, et au Pays basque, une unité canine a été mise en place pour diagnostiquer la Covid-19.

Un des avantages des chiens entraînés pour le diagnostic médical est la rapidité, mais aussi le fait qu’ils sont beaucoup moins invasifs, puisqu’ils offrent affection et réconfort aux patients, améliorant leur moral et réduisant leur anxiété.

Cependant, malgré leur travail important, leur formation reste un processus lent. C’est pourquoi le projet Dog’s Nose tente de reproduire technologiquement les mécanismes olfactifs de ces animaux, mais sans succès jusqu’à présent.

4. Tous les chiens peuvent-ils diagnostiquer des maladies ?

La science a démontré qu’avec un entraînement adéquat, les chiens peuvent utiliser leur odorat exceptionnel pour nous avertir de certaines maladies. Mais un chien non dressé peut-il en faire autant ? En d’autres termes, votre compagnon fidèle peut-il instinctivement savoir que vous êtes malade ?

De nombreux témoignages confirment cette théorie, comme celui du maître de Siba, une adorable chienne croisée qui l’alerte quelques minutes avant une crise d’épilepsie en reniflant frénétiquement et en aboyant. De même, Tinker, bien qu’il n’ait jamais été formé, sait parfaitement reconnaître quand son maître diabétique va subir une hypoglycémie.

Un cas particulièrement émouvant est celui de Max, un chien croisé collie, qui a su prévenir sa maîtresse qu’elle souffrait d’un cancer du sein.

Selon une étude menée par le portail The Pets auprès de plus de 300 propriétaires de chiens, 85 % ont remarqué des changements significatifs dans le comportement de leur animal lorsqu’il souffrait d’une maladie bénigne, comme la grippe ou une infection. 45 % affirment que ces changements sont apparus 1 à 2 jours avant les premiers symptômes.

Parmi les comportements observés : une baisse de la demande de promenades et de jeux, une observation plus fixe et constante, ou des modifications du contact physique : certains chiens se montraient plus affectueux, tandis que d’autres évitaient l’interaction. Cela pourrait être lié aux odeurs chimiques émises par le corps en cas de pathologie, odeurs qui ne sont pas toujours agréables pour eux.

Alors, si vous observez l’un de ces comportements chez votre chien, pourquoi ne pas envisager un petit bilan de santé ? Et vous, votre compagnon agit-il différemment lorsque vous êtes malade ? Ces adorables et fidèles animaux ne cessent de nous étonner !